Montréal Contre-information
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Mar 262015
 

Finalement, après avoir été acquittés le 27 février 2015 de l’accusation du parquet fédéral pour le délit de dommages sous forme d’incendies et en payant une caution pour la sentence de 2 ans et 7 mois pour les délits d’attaque à la paix publique et de dommages, les compagnon-ne-s Amélie Trudeau et Fallon Roullier ainsi que Carlos Lopez « Chivo » ont été placés en « liberté sous caution » le 13 mars.

 

Parce qu’elles sont de nationalité canadienne, les compagnonnes Amélie et Fallon ont été emmenées directement à une station de l’Institut National de Migration, une prison pour ceux qui n’ont pas les papiers nécessaires pour passer les frontières imposées par les États et le Capital. Une prison dans laquelle passent des centaines de personnes en attente d’une décision sur leur situation pour le fait de ne pas avoir de papiers. Une prison comme toutes les prisons, dans laquelle règnent la maltraitance, les humiliations, le harcèlement, l’insalubrité, etc. Elles sont restées plusieurs jours dans cet endroit. À cause des conditions du lieu –visites restreintes et peu d’informations– la situation des compagnonnes était peu claire, jusqu’à ce qu’elle furent déportées dans leur lieu d’origine le 23 mars.

Si plusieurs jours sont passés depuis la sortie de prison des compagnon-ne-s, il nous paraît important de diffuser cette information pour actualiser la situation de nos compagnons emprisonnés.

Le fait d’avoir été acquittés d’une des accusations, pour nous, plus que nous parler d’innocence ou de culpabilité, cela nous indique que l’État a mal monté son théâtre répressif et qu’à cause de cela il a fini par s’écrouler, comme cela s’est produit avec l’accusation de Terrorisme qu’ils ont eu pendant 40 jours et pour laquelle ils ont été au Centre National d’Arraigos [voir ici, NdT].

Nous pensons que peut-être que pour le prochain coup répressif l’Etat visera mieux, c’est pourquoi nous appelons à réaliser un exercice constant de réflexion sur nos pratiques de sécurité, ainsi qu’à être préparé-e-s, car nous sommes sûrs que la campagne anti-anarchistes de l’État mexicain continuera.

Cela nous remplit de joie que nos compagnon-ne-s soient de nouveau dans la rue !
Même si les prisonnier-e-s nous manquent !
Liberté pour Fernando Bárcenas, Abraham Cortés et Luis Fernando Sotelo !
À bas les murs de toutes les prisons !

Croix Noire Anarchiste Mexico

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[Traduit de l’espagnol par nos soins de Abajolosmuros.]